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Bien-être pendant la traite

Déborah Temple, Eva Mainau, Xavier Manteca
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Les éleveurs laitiers considèrent la traite comme l’une des tâches routinières les plus importantes, notamment parce qu’il s’agit du moment le plus fréquent d’interaction directe entre les vaches et l’éleveur. Les maladies ou blessures, qui produisent de la douleur, et toute situation stressante sont susceptibles d’entraîner une diminution de la production laitière.

En ce qui concerne les maladies et les blessures liées à la traite elle-même, la prévention des lésions des trayons et de la mammite (en particulier lorsque des micro-organismes contagieux de la mammite sont impliqués) est particulièrement importante. L’incidence la plus élevée de la mammite se produit généralement pendant le pic de lactation et les vaches dont le débit de lait est plus élevé sont plus susceptibles d’avoir des infections par le canal du trayon. Il existe des preuves que l’incidence de la mammite peut être réduite en augmentant la fréquence de la traite. D’un autre côté, une traite plus fréquente peut augmenter le risque de lésions des trayons et d’infection par des agents pathogènes environnementaux après la traite.

La traite automatique est une pratique de plus en plus courante dans la production laitière. En ce qui concerne le bien-être des vaches, l’utilisation de systèmes de traite automatique présente à la fois des avantages et des inconvénients, et certaines études récentes concluent que la traite automatique et la traite conventionnelle sont tout aussi acceptables en ce qui concerne le bien-être des vaches

« Les soins de routine aux animaux, tels que la désinfection des trayons, le nettoyage et la surveillance de l’équipement de traite, sont d’une grande importance pour garantir le bien-être des animaux pendant la traite »

Lestress aigu pendant la traite réduit la production de lait par l’inhibition centrale de la sécrétion d’ocytocine ainsi que par les effets périphériques des catécholamines. L’ocytocine, qui est une hormone sécrétée par le système nerveux central dans la circulation sanguine, est principalement responsable du réflexe d’éjection du lait. La sécrétion d’ocytocine s’avère être d’une importance capitale pour optimiser la production de lait. Plusieurs facteurs de stress tels que l’isolement social, l’exposition à de nouveaux environnements (en particulier chez les génisses) ou la peur des personnes dans la salle de traite inhibent l’éjection du lait.

Outre son impact sur la productivité, le comportement agité des vaches en situation de stress augmente le risque de coups pour les travailleurs.

Pendant la traite, la présence d’un trayeur manipulant les animaux avec des mouvements soudains et imprévisibles, criant et/ou frappant, peut amener les vaches à « retenir » le lait en raison de l’inhibition de la sécrétion d’ocytocine. Des études comparant des élevages ayant des conditions environnementales similaires et des vaches ayant la même génétique ont montré que les élevages ayant des rendements laitiers plus élevés sont celles dont les éleveurs sont plus enclins à parler et à toucher les vaches. Les animaux sont alors moins craintifs, plus faciles à approcher et à déplacer d’un endroit à l’autre. Bajo condiciones experimentales, tan sólo la presencia de un cuidador que provoca aversión a los animales durante el ordeño es suficiente para aumentar la leche residual en un 70% y reducir la producción de leche.

« 30% de de la variabilité de la production laitière entre élevages est attribuée à une différence de craintes et de peur ressenties par les vaches »

« 30% de de la variabilité de la production laitière entre élevages est attribuée à une différence de craintes et de peur ressenties par les vaches »

  • Maximisez les contacts positifs, comme parler, poser la main sur le dos de l’animal, caresser les vaches, faire des mouvements lents et anticipés, etc.
  • Réduire les contacts négatifs, tels que les cris, les coups, les mouvements rapides et inattendus, etc.
  • D’autres petites astuces peuvent également être utilisées pour améliorer le déplacement des animaux : par exemple, donner des friandises (petites quantités d’aliments) lorsque les vaches entrent dans la salle de traite réduit le temps d’entrée dans la salle de traite et facilite le flux d’animaux sans devoir utiliser des techniques de manipulation désagréables pour l’animal.

Plusieurs indicateurs comportementaux peuvent être utiles pour identifier certains problèmes de bien-être liés à la traite :

  • Pendant la traite, la fréquence des pas peut être utilisée comme un indicateur du manque de confort (par exemple, douleur chronique) et de la peur envers les personnes. Les vaches anxieuses et nerveuses ont une fréquence de pas plus élevée. Les vaches manipulées correctement et calmement ont une distance de fuite plus courte (distance entre la personne qui s’approche de l’animal et l’animal lui-même au moment où il commence à se retirer) et ont une fréquence de pas plus faible pendant la traite.
  • Les vaches qui souffrent de blessures aux trayons sont plus susceptibles de donner des coups de patte pendant la traite. Les vaches craintives ont tendance à ne pas donner de coups de patte. La fréquence des coups de pied est également un indicateur de l’inconfort causé par un faible débit de lait.
  • L’augmentation de la défécation, de la miction et des vocalisations sont des indicateurs de stress aigu et de peur aiguë chez les vaches. Leur fréquence augmente, par exemple, lorsque la vache se sent isolée des autres ou lorsqu’elle est emmenée dans un endroit qu’elle ne connait pas. Il est intéressant de noter que ces indicateurs ne se produisent pas aussi souvent en présence de l’éleveur lorsque la relation homme-animal est bonne. Por lo tanto, la presencia de una persona puede reducir la respuesta de miedo de las vacas durante el ordeño.

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